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| Le bruit de l'arbre qui tombe | |
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AlienQueen Modo
Nombre de messages : 192 Age : 46 Localisation : Entre deux portes Emploi : Informaticien Loisirs : Ciné, info, philo Date d'inscription : 01/04/2006
| Sujet: Le bruit de l'arbre qui tombe Lun 1 Mai - 20:27 | |
| On m'a posé hier une question philosophique à laquelle je voudrais ici apporter une réponse réfléchie. Un ami m'a demandé : « l'arbre qui tombe dans la forêt fait-il du bruit si personne n'est là pour l'entendre ? ». Il m'a ensuite déclaré que personne n'avait jusqu'ici donné de réponse définitive. Je pense plutôt qu'il voulait dire que personne ne lui avait donné de réponse qui le satifasse. Et bien qu'il soit permis à l'idéaliste absolu que je suis de lui donner une réponse qui, au moins en ce qui me concerne, se veut ferme et définitive.
Si l'on prend le « bruit » en tant que réalité physique (vibration de l'air autour d'un corps en mouvement), il est difficilement contestable que bruit il y aura. Mais si l'on prend le terme en tant que bruit perçu, alors l'énoncé de la question indique lui-même que personne ne rendra compte de la chûte. C'est en fait une autre façon de poser l'éternelle question de « le Monde n'existe-t-il que parce que nous le percevons ou bien a-t-il son existence propre, autonome ? ». Pour répondre à la question posée ainsi, je vais faire un parallèle entre l'histoire des sciences et l'histoire de la philosophie. Ce dit parallèle, vous le trouverez peut-être troublant mais je vous laisserais vous-même y trouver un sens intrinsèque. Il consistera à comparer la place symbolique que l'Homme s'attribue dans son monde à la place géographique qu'il s'attribue dans l'Univers.
Au tout début de la science et de la philo, la première pensait que la Terre était au centre de l'Univers et la seconde pensait que l'Homme, bien que « mesure de toute chose » avait, dans ses perceptions, un élément irréductible à lui : la dureté, la froideur du Monde. L'astronome pensait que la place géographique de l'Homme était au milieu de tout. Le philosophe (qui était souvent la même personne) pensait en plus, sûrement à force de se confronter au Monde, que le Monde existait aussi en dehors de lui. C'était il y a 2500 ans et les acteurs portaient des noms comme Socrate, Thalès ou Aristote.
Puis vint la « Révolution copernicienne ». Nicolas Copernic (1473–1543), puisque c'est de lui qu'il s'agit désormais, inversa la vapeur avec son célèbre « et pourtant elle tourne ! ». Il opéra en effet un changement de point de vue. La Terre prit sa place en orbite autour du soleil, qui se vit lui-même deplacé à un endroit reculé de la galaxie : l'Homme n'était alors plus au centre géographique de tout. Si l'on rajoute à cela la découverte de l'Amérique par Christophe colomb, cela a suffi à faire sortir l'Humanité de son âge moyen.
Pour ce qui est de la philo, la Révolution d'après les Grecs a elle aussi consisté en une inversion du point de vue. Emmanuel Kant (1724-1804), dans sa « Critique de la raison pure » (publiée en 1781) nous apprend qu'il y a également un élément irréductible à l'Univers dans la perception : il remet donc l'Homme au centre symbolique de tout. Sa Révolution consiste à dire que les concepts d'espace et de temps ne sont pas dans le Monde, mais dans nos têtes. Et que si l'on ne peut percevoir, penser et comprendre le Monde en-dehors de ces concepts d'espace et de temps, ce n'est pas la faute d'un Univers qui les abriterait, mais bien celle de notre nature humaine qui ne voit qu'à travers eux. L'Homme est alors en banlieue de la galaxie, mais au centre des perceptions.
Et par la-dessus arrive Einstein (1879-1955) et sa théorie de la relativité. Avec ses concepts d'Univers fermé qui n'a pas d'extérieur et de temps relatif à l'espace, il opère la réconciliation de la science et de la philsophie : à tout endroit de l'Univers, on peut se considérer comme étant en son centre. Quant au temps, ils est vu, à l'instar du philosophe, comme n'étant que du mouvement. Il y a donc deux irréductibles dans la perception : le Monde, qui est ; et l'Homme, qui perçoit le Monde et en rend compte.
Demander au Monde si le Monde existe en dehors de nous les Hommes, m'apparaît alors en toute époque equivalent à ce dialogue entre une mère et son enfant :
« _Alors un jour, je suis né ? _Oui. _Ca veut dire que je n'ai pas toujours existé ? _Oui. _Mais la Terre, elle a existé avant moi, alors ? _Et oui... » | |
| | | polloetwilde Modo
Nombre de messages : 76 Localisation : Bordeaux Emploi : Étudiant Loisirs : BD, dessin toussa toussa Date d'inscription : 03/04/2006
| Sujet: Re: Le bruit de l'arbre qui tombe Mar 2 Mai - 19:35 | |
| C'est marrand, j'ai vus la question posée il y a peu en regardant les Griffin (dessin-animé qui ressemble aux Simpsons, mais en mieux...) Voilà la situation de départ, Peter Griffin, le père, veut prouver qu'il est un indien pour pouvoir toucher une part des bénéfices d'un casiono tenu par des indiens et ainsi récupérer sa voiture que sa femme à perdu aux jeux. Pour ce, il doit s'enfoncer dans la forêt sans nouriture ni chaussures à la recherche d'une révélation. On est la nuit et il se lamente autour d'un feu de camps Peter Griffin: Il faut que je mange! J'ai rien grignotté depuis des heures! Ah! Je sens plus mes dents !!! Ah, je me demande si les nains avec un pied-bot sont enfin vengés au paradis? Ahhhh! Un arbre: Assez chaud pour toi? Peter: Hein? Qu'est-ce qu'il dit? L'arbre: J'ai dit: "assez chaud pour toi?" Peter: Hein? Ah oui, oui, oui, je crois... Mais! Qu'est-ce que... Je suis un indien! Je comunique avec la nature! Hey, heu, arbre, si l'un de vous s'écroule et qu'il n'y a presonne dans le coin, vous faites du bruit? L'arbre: Tu te paies mon tronc? Wolfgan est tombé il y a une semaine et il ne l'a pas fermé depuis... Wolfgan: Grumpf, vous vous y conaissez un max, mais y en a pas un qui bouge une branche pour m'aider!!! Un autre arbre: Hey, tu sais qu'il y a une façon de le demander... Voilà, c'est tout | |
| | | AlienQueen Modo
Nombre de messages : 192 Age : 46 Localisation : Entre deux portes Emploi : Informaticien Loisirs : Ciné, info, philo Date d'inscription : 01/04/2006
| Sujet: Re: Le bruit de l'arbre qui tombe Mer 3 Mai - 2:20 | |
| Bon, et alors, la conclusion que tu tires de ce dialogue d'intellectuels ? lol Il dit qu'il voit pas l'rapport ! | |
| | | Le Cornichon Masqué Squatteur
Nombre de messages : 40 Age : 34 Localisation : Paris, France, ou Acapulco, Mexique Emploi : Lycéen Loisirs : Ecriture, sinon pourquoi serais-je ici? Date d'inscription : 08/04/2006
| Sujet: Re: Le bruit de l'arbre qui tombe Mer 3 Mai - 16:31 | |
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| | | AlienQueen Modo
Nombre de messages : 192 Age : 46 Localisation : Entre deux portes Emploi : Informaticien Loisirs : Ciné, info, philo Date d'inscription : 01/04/2006
| Sujet: Re: Le bruit de l'arbre qui tombe Jeu 4 Mai - 16:22 | |
| Oué sauf que le même article rapporte qu'il s'agit d'une LIMITATION de la théorie quantique... Et non pas d'une EXPLICATION de cette théorie. Même si le débat paraît ouvert, quand on recoupe les sources. Toujours est-il que le sens que la science donne à ce paradoxe me paraît obscur ! Ou du moins difficile à expliquer. | |
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| Sujet: Re: Le bruit de l'arbre qui tombe | |
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| | | | Le bruit de l'arbre qui tombe | |
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